Innovation, Non classé, Open Data  |   Publié le 16 novembre 2019

Science ouverte : rendre les données de la recherche accessibles à 100%

La région Provence Alpes Côte d’Azur est l’une des grandes régions françaises en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Avec des pôles universitaires de premier plan et la présence de deux initiatives d’excellence (Idex), elle se situe au 4ème rang national pour le nombre de ses chercheurs et de ses dépenses de recherche et développement. Consciente des atouts que représente ce potentiel pour le développement économique et pour l’attractivité du territoire, la Région y consacre des moyens importants dans le cadre :

  • De ses compétences propres (pour le volet supérieur des formations sanitaires et sociales, pour la formation professionnelle et l’apprentissage, et pour la diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle);
  • Des politiques contractuelles menées avec l’état et en partenariat avec les collectivités territoriales (en particulier Départements et Métropoles) en faveur de l’immobilier universitaire et du logement étudiant, des infrastructures de recherche et de l’accompagnement au transfert de technologie et à l’innovation;
  • De ses politiques volontaristes, en faveur des doctorants, des projets de recherche dont ceux menés en partenariat avec des entreprises, du rayonnement scientifique, etc

 

Le Schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation 2018-2022, porte les ambitions de soutenir l’innovation, les dynamiques entrepreneuriales et la compétitivité du territoire, de développer l’excellence, l’attractivité et le rayonnement des établissements d’enseignement supérieur et de recherche et de favoriser la réussite des étudiants.

La loi de juillet 2013 a transféré à la Région la mission de coordonner, sur son territoire, l’animation du réseau régional Culture science Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui regroupe l’ensemble des acteurs de la culture scientifique, technique et industrielle, au sein des Universités, des organismes de recherche, des Musées, et des associations du territoire, qui œuvrent dans ce domaine. Ce développement de la culture scientifique en région est défini par l’objectif 7 du Schéma Régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, en lien avec la stratégie nationale dans ce domaine.

Depuis la loi pour une République numérique de 7 octobre 2016, l’ouverture des données publiques s’impose comme modèle “par défaut” de la gestion, du partage, de l’ouverture et de la valorisation des données de la recherche. Durant l’année 2019,  la France a tenu une place importante sur la scène internationale de la science ouverte, ainsi qu’en témoigne ce bref panorama des initiatives régionales et nationales entreprises en matière de gestion, d’ouverture et de valorisation des données de la recherche :

 

Plan National français pour la Science Ouverte

Lancé le 4 juillet 2018 , le Plan National pour la Science Ouverte prévoit que  « les données produites par la recherche publique française soient progressivement structurées en conformité avec les principes FAIR (Facile à trouver, Accessible, Interopérable, Réutilisable), préservées et, quand cela est possible, ouvertes. » Le mouvement de la science ouverte vise ainsi à construire un écosystème dans lequel la science sera plus cumulative, plus fortement étayée par des données, plus transparente, plus rapide et d’accès universel.

Le comité pour la science ouverte propose des orientations et instruit les sujets sur les questions de la science ouverte, impulse et accompagne les actions associées dans une structure fluide, facilitant l’expression et la remontée des idées, les engagements et les contributions aux différents groupes de travail.

Les Actions du Comité pour la science ouverte prévues pour 2020 :

  1. Un vademecum de la science ouverte pour les écoles doctorales en partenariat avec l’Université de Lille,
  2. Une étude de faisabilité pour un service mutualisé de données en partenariat avec l’IRD et l’INRA,
  3. Réussir l’appropriation de la science ouverte par les communautés disciplinaires en partenariat avec l’Université de Paris,
  4. Une étude préalable à un baromètre de la science ouverte portant sur les données (partenariat avec l’Université Lyon 1 et l’URFIST),
  5. Des campagnes de référencement de la production scientifique et des politiques de science ouverte,
  6. Un prix des données de la recherche en 2020.

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Feuille de route du CNRS pour la Science Ouverte

Le mouvement international pour la science ouverte, initié il y a plus de 30 ans, connaît un développement sans précédent depuis que le web l’a rendu possible à une échelle globale avec des coûts raisonnables. La diffusion de la production scientifique sur internet, son identification et son archivage lèvent les barrières de l’accès pérenne sans remettre en cause, ni la protection des données personnelles, ni la protection de la propriété intellectuelle. Il s’agit d’être « ouvert autant que possible, fermé autant que nécessaire ». En ouvrant les données, les processus, les codes, les méthodes ou encore les protocoles, la Science ouverte offre aussi une nouvelle façon de faire de la science.

La mise en œuvre de la feuille de route du CNRS pour la science ouverte  s’appuie sur des actions concrètes structurées autour de quatre grands objectifs qui seront accompagnés par des actions de formation et une stratégie internationale :

  1. Garder le contrôle sur notre production scientifique et aboutir à l’échelle de la feuille de route à 100 % des publications du CNRS en accès ouvert,
  2. Développer une culture de la gestion/partage des données chez tous les acteurs du cycle de vie de la donnée : chercheurs et chercheuses, ingénieur-e-s, informaticiens et informaticiennes, documentalistes, bibliothécaires… basée sur la mise en œuvre des principes FAIR,
  3. Développer et promouvoir des infrastructures, et des outils permettant la fouille et l’analyse des contenus scientifiques en toute indépendance,
  4. Transformer l’évaluation individuelle des chercheurs et des chercheuses en la rendant compatible avec les objectifs de la science ouverte d’une part et prendre en compte la contribution des chercheurs et des chercheuses à la science ouverte dans l’évaluation d’autre part.

 

Baromètre français de la Science Ouverte

Le baromètre de la science ouverte a pour objectif de mesurer les progrès de l’accès ouvert aux ressources scientifiques : publications, données, code.

Publié pour la première fois par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Baromètre se concentre à ce jour sur les seules publications scientifiques et il propose d’analyser dans le temps, selon les disciplines et les éditeurs, parmi les publications avec une affiliation française, la part des publications en Open access c’est-à-dire mises à disposition librement sur l’internet public.

La mise en place du Baromètre s’inscrit dans le cadre du Plan national pour la science ouverte et du Plan d’action national de la France au sein du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO).

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Deuxième édition des journées nationales de la science ouverte 2019

Un an après l’annonce du plan national pour la science ouverte, et après les premières journées nationales de la science ouverte en décembre 2018, deux  journées nationales de la science ouverte ont été organisées les 18 et 19 novembre 2019 à Paris-Sorbonne, pour rassembler et élargir la communauté autour de la science ouverte.

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